La keynotes "Welcome and Intro"

Stephan Jansen nous accueille pour cette première journée de conférences.

Ils nous proposent quelques chiffres qui confirment, même si cela n’est pas nécessaire, l’importance de Devoxx : 3000 participants, venant de 40 pays d’Europe bien sûre mais aussi Canada, Australie, Brésil, …, 110 speakers, 300 étudiants, 67 JUGs (dont le Lorraine JUG et le Yajug), 27 partenaires dont Oracle, JBoss et Adobe, 13000 repas, 7200 croissants, …

Face à ces chiffres, il y a une équipe de 25 personnes pour l’organisation qui est bien rodée.

Cette année, le réseau a été nettement amélioré grâce à 10 modems VDSL2 : utiliser le net n’était plus une contrainte et c’est très appréciable.

L’exposition des données, via des services Restful, concernant les informations relatives à Devoxx a permis le développement de clients dans différentes technologies (Vaadin, Scala, …) pour différentes appareils (IPhone, Android, …) par différents contributeurs.

Stephan nous parle ensuite de Parleys.com : comme l’année dernière toutes les sessions seront diffusées gratuitement tout au long de l’année et il sera possible de souscrire pour 79 euros pour les consulter toutes dans un futur proche pour une durée d'un an. Une nouveauté cette année, les keynotes sont diffusées en live sur Parleys. La version 4 apporte quelques nouveautés sympathiques (nouveau publisher, support mpeg4, client HTML5 pour IPad, …).

 

Java SE : the road ahead par Mark Reinold

La seconde KeyNotes est proposée par Mark Reinhold, chief architect of the Java plateform chez Oracle.

Mark nous propose un rapide historique de Java : de la version 1.0 (1996) principalement utilisé pour développer des applets, 1.1 (1997), 1.2, 1.3, 1.4, 5.0 avec de nombreuses évolutions dans le langage lui même, jusqu’à la version 6.0 (2006).

Les axes de développement des prochaines versions de Java sont : productivité, performance, universalité, modularité, intégration et servisability

Mark aborde plusieurs sujets concernant les évolutions du langage en cours de travail :

  • Le projet Coin propose quelques évolutions syntaxiques : diamond, try with resources, improved integral literals, string in switch, varargs warning, multi-catch et precise rethrow
  • La performance, elle devra être assurée en exploitant le nombre croissant de cœurs des processeurs.
  • Le projet Lambda : http://openjdk.java.net/projects/lambda/
  • La reification des generics pour faciliter leur utilisation
  • Les properties
  • Le projet DaVinci (JSR 292) concernant Invoke Dynamic
  • Le projet Jigsaw : la modularité est un vaste chantier qui vise à supprimer le classpath en utilisant des modules plusieurs formats (jar, jmod, rpm, deb) : un rapprochement vers Maven est envisagé au détriment de OsGi

Java 7 devrait être diffusé courant 2011 et devrait contenir entre autre : le projet Coin, Invoke Dynamic, fork/join framework, NIO 2.0, Unicode 6.0, JDBC 4.1, Swing Nimbus, …

Java 8 devrait être diffusé fin 2012.

D’ailleurs plusieurs JSR ont été soumises au JCP :

  • JSR 334 : Small langage ehancements (Project Coin)
  • JSR 335 : Lambda Expression (Projet Lambda)
  • JSR 336 : Java SE 7
  • JSR 337 : Java SE 8

Mark reprécise l’ordre des priorités concernant Java :

  1. : Maintenir Java comme le numéro un
  2. : Générer des revenus indirects
  3. : Générer des revenus directs
  4. : Réduire les couts

Le projet Open JDK prend de plus en plus d’importance notamment avec l’implication d’IBM et Apple.

 

La keynotes State of the web par Dion Almer et Ben Galbraith

Ben Galbraith et Dion Dalmaer nous proposent une seconde keynotes sur l’état du web avec en ligne de mire les apports d’HTML 5 et de ce qu’il va apporte dans un futur proche.

HTML 5 propose de nombreuses fonctionnalités : CSS3, géolocalisation, web workers, web storage, web sockets, canvas, Web GL, …

Les sites web ont évolués et évoluent encore, la preuve avec les sites web d’Apple et de Disney à la fin des années 90.

La montée en puissance d’HTML 5 est accélérée par l’accroissement des plateformes mobiles et donc des applications mobile. HTML 5 se présente comme la solution multiplateforme. Même Microsoft l’a bien compris avec son repositionnement de Silverlight, lui préférant HTML 5 pour les applications web.

 

Reflection Madness par Heinz Kabutz

Heinz Kabutz diffuse des articles périodiquement sur le site javaspecialists.eu : leur lecture est particulièrement enrichissante.

Heinz nous offre une session technique sur l’utilisation avancée de la reflection.

La reflection est parfois décriée notamment pour ses performances mais elle permet une flexibilité et de faire certaines choses impossible autrement. Le reflection n’est aussi pas utilisable sans risques (code complexe, performance, détections de certains problèmes uniquement au runtime).

Heinz nous propose quelques cas d’utilisation, pour certains potentiellement dangereux, avec du code en live :

  • accès à une variable private
  • violer l’intégrité des objets de type Integer
  • Exemple :

    Field value = Integer.class.getDeclaredField(« value ») ;
    Value.setAccessible(true);
    Value.set(42, 43);
    System.out.printf(“Six times seven = ”, 6*7);
    // affiche Six times seven = 43
  • déterminer la taille d’un objet en utilisant la classe Instrumentation
  • déterminer la classe appelante en utilisant la classe sun.reflect.Reflection
  • utiliser la stacktrace d’une exception pour créer dynamiquement un logger pour la classe
  • modifier le contenu d’un champ déclaré final
  • modifier le contenu d’un champ déclaré static final (sur une JVM sun) en utilisant la classe sun.reflect.ReflectionFactory
  • créer dynamiquement une nouvelle valeur dans une énumération
  • créer un objet sans invoquer le constructeur (sur une JVM Sun) en utilisant la classe sun.misc.Unsafe

Cette session est surement une des plus avancée techniquement auxquelles j’ai pu assister.

 

The next big JVM language par Stephen Colbourne

Stephen Colbourne nous propose sur une réflexion sur ce que devrait avoir le prochain langage phare de la JVM.

Java a 15 ans, plus de 10 millions de développeurs l’utilise et est largement répandu en entreprise. Ces principaux buts lors de sa création étaient : simple, orienté objet, robuste, sécurisé, portable, interprété, multithread et dynamique : il est largement inspiré de C, C++, Smalltalk, Modula, … dont les enseignements ont été pris en compte dans Java (pas d’héritage multiple, pas de surcharge des opérateurs, utilisation des exceptions, …)

Parmi les principales fonctionnalités, on retrouve : OO, typage static, les interfaces, les packages, les exceptions checked, unicode, la reflexion, les classloaders, les threads, …

Les concepts de la JVM ne sont pas nouveaux mais ils assurent le succès de Java : portabilité, sécurité, gestion de la mémoire, ...

Mais Java souffre de son ancienneté : certains choix historiquement bon ne le sont plus forcement maintenant, par exemple :

  • les exceptions checked (bonne idée théorique mais mauvaise en pratique car le code ne peut pas savoir si l’appelant sera en mesure de gérer l’exception)
  • les primitives : utilisées pour des questions de performance
  • arrays
  • les monitors (utilisés avec le mot clé synchronized) : une approche simple mais maintenant peu adaptée
  • static
  • surcharge des méthodes : difficile pour les développeurs et le compilateur
  • wildcards dans les generics : avec une implémentation qui utilise le concept d’erasure pour maintenir la compatibilité ascendante
  • patterns : il y en a énormément dans Java (Javabeans, reflexion, immutability, factory, ...)

Java évolue difficilement car il faut maintenir la compatibilité même si elles sont possibles (voir Java SE 7 et 8)

Le prochain langage majeur de JVM devrait prendre compte les enseignements tirés de Java : avoir des propriétés, les closures, function type, method references, gestion des null, être bien outillé, ...

Le prochain langage majeur de la JVM n’est ni Scala, ni Groovy , ni Fantom : il n’est pas encore là mais cela pourrait être un « Java NG » incompatible avec Java.

 

Vaadin – rich web applications in Java without plug-ins or Javascript

Joonas Lehtinen est le fondateur et CEO de Vaadin.

Vaadin repose sur le concept de server-side RIA. Joonas nous expose les points forts et les points faibles de ce concept notamment la montée en charge puisque l’état est conservé côté serveur et qu’une application Vaadin ne puisse pas fonctionner en mode offline.

J’apprécie toujours lorsque l’on parle des points forts mais aussi des points faibles d’un produit, d’un outil ou d’une technologie.

Les points forts sont la vitesse de développement (vraiment démontrée lors de la démo) et la richesse de l’interface qui utilise GWT.

La démo live de 20 minutes m’a bluffé en développement from scratch une application web capable de lister des documents HTML contenus sur le serveur, d’en sélectionner un pour l’afficher ou le modifier.

La présentation m’a vraiment donné envie de regarder Vaadin dont j’entends parler depuis un moment.

 

Performance anxiety par Joshua Bloch

La salle est archi-comble avec de nombreuses personnes devant l’écran assises par terre (j’étais moi-même dans les escaliers). Joshua Bloch et le sujet de la performance font recette.

La présentation courte mais intéressante insiste sur le fait que la mesure de la performance est maintenant très complexe.

Le benchmarking est une activité très complexe. La performance peut revétir plusieurs aspects : disponibilité, temps de réponse, temps de latence, throughput, ...

La mesure de la performance peut prendre différentes unités : instructions par seconde, utilisation des ressources, utilisation de l’énergie, ...

De nombreux facteurs peuvent modifier les résultats de l’exécution d’un benchmark.

Il faut effectuer des séries de mesures et calculer des statistiques sur les résultats. Les benchmarks doivent reposer sur des outils qui mettent en œuvre des best practices comme Google Caliber par exemple.

 

Improve the performance of your Spring App par Costin Leau

Costin Leau nous présente l’intégration et l’utilisation de caches dans la prochaine version de Spring (3.1).

L’utilisation de cache est la solution la plus commune pour améliorer les performances et ce à tous les niveaux : OS, serveurs, applications (ORM, pages web, injection de dépendances, réplication de sessions, …)

Pour aller encore plus loin, notamment en permettant la distribution des caches, il y a les data grids (GemFire, Gigaspaces, GridGain, Terracotta, Coherence, …)

La prochaine version de Spring (3.1) propose de faciliter l’utilisation des caches dans les applications en offrant une abstraction utilisable via les annotations @Cacheable, @CacheEvict.